La suite d'un parcours digne d'un "CNEC" version mental !
Voici la suite de mon aventure après une longue absence, qui s'explique en grande partie par la difficulté de cette 3ème année...
Il est beau de faire des rêves, mais le plus dur c'est de ne pas les oublier lorsqu'on les poursuit !!
En théorie, la 3ème année c'est :
- la 2ème moitié des études
- 50% de stages en Belgique et en France
- 50% de théorie
- que des stages sage femme ( post partum, bloc d'accouchement, consultation prénatale)
- une classe réunie uniquement de sages femmes (une cinquantaine dont 1/4 de redoublantes.....)
- une envie d'y arriver à cette année, car on se dit qu'enfin ça va être intéressant !!
En réalité .... la 3ème c'est :
- des stages à l'autre bout de la Belgique, transports non remboursés
- des semaines surchargées de cours à n'en plus finir avec des sessions d'examens s'élevant à 12 exams/semaine
- des profs dont le seul objectif est de maintenir la bonne image de l'école, qui ne sont pas au courant qu'un étudiant n'apprend pas à être bon dans son métier en se ramassant des reproches à longueur de journée.
Le proverbe c'est : " marche ou crève" !
- des redites de cours, et des masses de contradictions dans un même cours.
- des lieux de stage qui ne comprennent pas que la 3ème en Belgique nécessite 2 fois plus de boulot car notre année correspond à la 2ème et 3ème française, et que par conséquent en début d'année nous n'avons pas le même niveau ...
- la peur d'avancer quand on sait qu'on a la vie d'un bébé et d'une maman entre les mains, et qu'on est au stade où l'on à certaines connaissances mais où on a encore du mal à les appliquer par manque de réflexe.
- des stages où l'on peut enfin faire les accouchements toute seule, suivre la maman... mais qui signifie seule signifie aussi beaucoup de stress, et d'angoisse, car on débute, tout le monde est autour de nous, nous regarde et nous juge.
- des stages où l'on peut faire des gardes de 72h, sur place la journée et rappelable la nuit.
- mais heureusement : une solidarité qui s'installe entre les élèves pour tenir à la pression exercée par le corps professoral....
En gros cette année, c'est un peu comme une année de médecine, il faut bosser tout le temps, la pression est immense, les larmes suivent les jours sans.... On dit que ce métier est une vocation, et je comprends pourquoi, celle qui n'a pas ça au fond d'elle ne survit pas dans cet environnement !! La force et le courage sont nécessaires dans ces études et n'importe qui pensera posséder ces qualités se rendra vite compte qu'on est plus vulnérable qu'on ne le pense et que l'on peut vite perdre pied !!